50 Photographies

Philippe Herbet
06/05/2017 > 03/06/2017

Philippe Herbet


C’est avec plaisir que nous vous faisons part de la prochaine exposition qui accueillera le photographe Philippe Herbet.
Il s’agit d’une exposition un peu particulière « 50 photographies » dont la vente lui permettra de poursuivre et de terminer son nouveau projet.


50 Photographies

Cinquante photographies du stock — du stock et rien que les exemplaires du stock - de Philippe Herbet sont en vente par la galerie Jacques Cerami à un prix exceptionnel. Il s’agit des séries reprises sous le titre générique de Rhizome Oriental comprenant Made In Belarus, Lettres du Caucase ; nous y avons ajouté quelques-unes de Joan-Etorri, la série réalisée lors de la résidence d’artiste Nekatoenea au Pays Basque.

Ces projets réalisés entre 2001 et 2011 reflètent l’ouverture d’une monde que le photographe aime, des frontières qui s’ouvraient, un espoir de lendemains meilleurs… avant que tout cela, en à peine cinq années, se ferme à nouveau, avec la montée navrante des nationalismes – hélas, c’est pratiquement mondial —, la création de nouvelles frontières (songeons à cette toute récente ligne de séparation entre la Biélorussie et la Fédération de Russie).

Cinquante photographies, cinquante instants de plaisir dans le vagabondage et les rencontres.

Le produit de cette vente exceptionnelle lui permettra de poursuivre et de terminer son nouveau projet, en effet, Herbet s’est mis dans la peau d’un étrange fugueur de la fin du XIXe siècle : Albert Dadas. Dadas est atteint de dromomanie, d’automatisme ambulatoire, diagnostique établi par son médecin Philippe Tissier et repris dans une thèse intitulée « Les aliénés voyageurs ». Herbet a trouvé des points communs avec Dadas comme un traumatisme crânien, une mémoire défaillante, de grands maux de tête, une propension à pleurer vite, des poussées mélancoliques, le goût du voyage et des grands espaces, l’errance à tout prix, l’attirance pour le Nord-Est, le sens de la propreté vestimentaire, un rapport spécifique à Liège, le besoin irrésistible d’aller dans une ville dont le nom lui plaît, etc. Le photographe retrace la grande fugue d’Albert de 1880/1882 à travers l’Europe, après sa désertion de son casernement au 127e de Ligne à Valenciennes.

À court de ressources, il manque à Herbet trois sections du trajet d’Albert : Bordeaux / Valenciennes ; du sud de la Russie, l’Ukraine, les rives de la mer Noire jusqu’à Istanbul ; Munich et le tour de la Suisse, à Bâle où s’était achevée l’errance de Dadas.